A tous les élèves désespérés ou dépités car ils reproduisent sans cesse les mêmes erreurs… N’attendez pas pour essayer cette méthode, et adaptez-la à vos besoins et à votre niveau.
Faire une erreur dans un contrôle, si on passe au delà de la frustration ressentie car la note n’est pas à la hauteur des espérances, ce n’est peut être pas si dramatique. A condition bien entendu d’utiliser cette erreur comme outil de travail.
Ce qu’il ne faut surtout pas faire : enterrer le contrôle raté sous des vieux papiers et espérer l’oublier rapidement.
Ce contrôle aura permis de mettre en évidence des notions que vous avez mal comprises ; alors utilisez-le, vous aurez gagné si vous réussissez à ne pas reproduire ces erreurs dans les contrôles futurs.
Un outil, une révolution, une solution : le cahier d’erreurs.
Choisissez un cahier petit format, retroussez-vous les manches, et au boulot !
Vous reprendrez, un par un, tous les contrôles depuis le début de l’année, ou tous les exercices traités en classe, ou pourquoi pas les contrôles de l’année dernière. Pour chaque erreur commise, vous vous poserez la question : pourquoi je me suis trompé(e) ? Est-ce une erreur de copie, erreur d’inattention ? Ou est-ce une erreur plus grave, comme une mauvaise utilisation d’une règle de calcul, une définition mal apprise, une propriété mal choisie, un problème ou une figure mal interprétée ?
Une fois que vous avez réussi à identifier l’erreur, prenez une nouvelle page de votre cahier. Indiquez en haut à gauche de la page la date du contrôle ou de l’exercice. Puis recopiez la question et votre erreur en bleue. Vous barrerez proprement en rouge l’erreur commise, et indiquerez la raison pour laquelle c’est faux. Si besoin, rappelez la règle de calcul correcte, ou la bonne propriété, et encadrez-la. Vous pouvez proposer une correction complète. Ajoutez un commentaire ou un conseil que vous donneriez à un élève qui commettrait cette erreur. Puis tournez la page, et poursuivez votre recherche d’erreur.
Le petit truc : une seule erreur (ou un seul exercice) par page.
Ce travail peut être long, mais si vous parvenez à le faire soigneusement et correctement, vos notes devraient gagner quelques points. Ce cahier, s’il est bien fait, deviendra votre livre de chevet, votre occupation dans les moyens de transport, votre soutien pour les révisions de contrôles, bref, votre meilleur ami. Il pourra égayer vos soirées entre copains et animer vos vacances.
Il est fidèle et attachant, plein de suspens et de surprises, alors n’attendez plus : construisez votre cahier d’erreurs, et consultez-le le plus souvent possible 🙂
Un exemple ? ici !
Bonsoir
merci pour votre article
Super! Je prend note… 🙂
Bonjour,
j’ai déjà essayé de mettre en place ce cahcier d’erreurs avec mes élèves mais sans réel succès.
Auriez-vous par hasard des exemples de cahiers ?
Merci.
Le fichier a été rajouté sur la page. Souhaitez-vous partager votre expérience ? Avec quelle classe l’avez vous mis en place ? L’avez-vous rendu obligatoire ? Est-ce que tous les élèves ont été sollicités ? Combien d’élèves étaient concernés ?
Pour ma part jusque maintenant je ne l’ai pas rendu obligatoire. C’est un outil que je présente aux élèves, pour les encourager à trouver des méthodes de travail. Certains élèves viennent me montrer leur cahier après des vacances scolaires, pendant lesquelles ils ont travaillé. Avec d’autres, c’est un support efficace pour un soutien personnalisé. C’est aussi un guide pour aider à réviser : ils peuvent choisir de refaire les exercices sur lesquels ils se sont trompés avant un contrôle. La proportion d’élèves qui choisit cet outil reste discrète, mais en général ils en sont satisfaits.
Cet outil exige de la part des élèves une capacité à se mettre au travail de façon autonome. Il n’est peut être pas adapté à chacun de la même façon, et pour quelques élèves, pas adapté du tout.
Je pense que c’est un outil idéal pour les élèves qui aiment travailler et qui ont envie de réussir. Pour les élèves en difficulté et démotivés, il est fréquent d’observer un délai assez conséquent entre la mise au travail et la hausse des résultats, ce qui peut donner le sentiment qu’ils sont entrain de se donner du mal à faire un cahier d’erreur pour rien. D’où l’intérêt d’un fort échange avec la famille : l’intervention d’un professeur particulier, ou une aide plus forte à la maison, ou la mise en place de soutien personnalisé à l’école en fonction des possibilités de l’établissement peut être justifié, avec comme objectifs l’encouragement de l’élève et sa valorisation dans la matière.
Bonjour,
J’utilise cette année cette méthode en collège : quand je repère une erreur marquante (priorité de calcul, mauvaise utilisation du signe = …), je la signale et les élèves la note dans leur “journal de bord”. Je verrai dans quelques temps si ils arrivent à utiliser ce nouvel outil. (j’ai fait un petit papier : http://autonom-maths.eklablog.com/journal-de-bord-ou-comment-gerer-individuellement-les-erreurs-a118814258 )
En tout cas, merci pour l’idée.
Ping : Qui veut jouer aussi ? – Pierre Carrée