Exercices

Lorsque j’ai travaillé en Italie, j’ai été surprise par une différence fondamentale entre une méthode de notre enseignement des mathématiques ici en France, et la méthode équivalente en Italie : la mécanisation, l’automatisation, etc. Je n’ai pas conservé de manuel italien hélas, mais j’ai encore en mémoire les pages de ces manuels.

A chaque double page, une compétence très ciblée expliquée en haut à gauche, accompagnée d’un ou deux exercices résolus, puis sur la totalité de la double page, des exercices d’automatisation. Une cinquantaine, une centaine, selon la place disponible. Tous ces exercices ont le corrigé (non détaillé, uniquement la valeur numérique cherchée par exemple) écrit en petit et en couleur à côté de chaque question.

Les avantages : les élèves travaillent en autonomie avec ces exercices. Il est plus simple pour eux de savoir quand ils maîtrisent une compétence, par exemple, ils peuvent estimer être prêt dès lors que trois, quatre, ou cinq questions consécutives sont correctes. Les corrections au tableau ne se font pas pour chaque exercice, mais uniquement pour ceux qui auront vraiment posé problème. D’un jour à l’autre, l’enseignant n’est pas toujours obligé de choisir l’exercice à donner, il peut donner le nom de la compétence à maîtriser (et le numéro de page), c’est alors l’élève qui doit faire ce qu’il faut pour maîtriser la compétence ciblée. Pour certains, il ne suffira que d’un ou deux exercices, pour d’autres, il en faudra une dizaine. Il faut aussi préciser que les élèves ne sont scolarisés que le matin, ils réservent l’après-midi aux activités sportives et au travail personnel, aussi, ils disposent de beaucoup de temps pour travailler à la maison (à savoir : j’ai pu découvrir ces techniques lors d’un stage d’observations de deux semaines à Bologne dans un lycée général et technologique).

En rentrant en France, nous n’avons bien évidemment pas d’équivalent dans nos manuels, ou alors je n’ai pas bien cherché. Nous avons cependant plusieurs outils à disposition, notamment les sites d’exercices interactifs. En version gratuite, les exercices sur Labomep. On y réalise des séances d’exercices en les sélectionnant dans une banque d’exercices bien complète, on met ensuite ces séances à disposition des classes ou d’élèves ciblés. La réussite est donnée sous forme de pourcentage, il est assez laborieux d’effectuer un suivi des élèves mais c’est faisable. En version payante, les exercices sur Kwyk, plus intuitif à maîtriser pour l’enseignant, qui a l’avantage d’envoyer par mail les bilans de travail des élèves, et qui génère automatiquement, en respectant les paramètres choisis, des séances d’exercices d’entraînement individualisés pour chaque élève de la classe, permettant de travailler une notion encore en cours d’acquisition ou de remettre à jour une notion avant de l’oublier.

Après avoir bien avancé la page “Comment Faire Pour”, rien de plus logique que d’attaquer un nouvel axe de travail et mettre au point des pages d’exercices de travail en autonomie. Certains auront des corrections détaillées, d’autres, uniquement l’élément de correction finale. Certaines fiches proviennent d’un travail d’équipe réalisé avec des collègues. Je ne publierai évidemment que celles de ma production personnelle.